FERTILTY IN
AFRICA

 
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Article

Fertilty and nuptiality in rural South Africa
 

Perceptions and Attitudes Towards Late Marriage and Premarital Fertility in Rural South Africa
A Study on Social Changes and Health Risks among Young Adults


IFAS Working Paper Series, no.4, December 2004.
 
 
Dr Julien ZWANG

ISD - IRD, Institut des Cordeliers, Université de Paris 6
(Pierre et Marie Curie)

The views and opinions expressed in the Cahiers are solely those of the authors and not of IFAS | Les points de vue et opinions exprimés dans les Cahiers sont uniquement ceux des auteurs et non de l'IFAS

Executive Summary

Premarital fertility is defined as fertility before the first marriage. In South Africa, in 1998, according to the Demographic and Health Survey (DHS), about 65% of women under age 25 had had a premarital birth and close to 39% of all births were premarital. Although the total fertility rate was decreasing drastically (TFR1998=2.9), trends showed that premarital fertility was increasing. We investigated the perceptions and the attitudes towards late marriage and premarital fertility to better understand the factors of this phenomenon. Better knowledge of these processes may have implications for improving family welfare, reproductive health and AIDS programs. In order to understand the emerging phenomena of premarital fertility in South Africa, the qualitative study focused on the perceptions and attitudes in the light of the Shangaan culture, in Agincourt, a rural area of the Bushbuckridge district. In traditional Shangaan society, sexuality, pregnancy and marriage were linked. Nowadays, parental social control over adolescent has relaxed but premarital births remain stigmatised. Although adolescent fertility has always existed, it's only recently that it became a social problem because most of young mothers are unmarried. The perceptions and attitudes towards premarital fertility reveal social mutations in parental control over adolescent sexuality and in moral standards. A majority of persons interviewed expressed negative perceptions towards a birth before first marriage for a variety of reasons: school abandon for the mother, economic hardship, parental stigmatisation, health risk for the mother because of unprotected sex (STD/HIV) and for the child because of malnutrition (kwashiorkor). Nevertheless, there is an economic rationale behind the premarital sexual behavior. Women think they can get married or create a financial link with the father and they can get a child support grant. But most of the time the fatherhood is denied and the grant is not perceived which expose the young mother to various social difficulties.

Dr Julien Zwang studied Demography and Public Health in Paris (France), and earned a MA in Demography at the University of Paris-I Panthéon-Sorbonne in 1998, and a PhD in Public Health at the University of Paris-VI (2004). He spent two years in South Africa as a Researcher with IFAS-Research in Johannesburg, and conducted field work in Agincourt with the School of Public Health of the University of the Witwatersrand. His research focused on the epidemiological and social aspects of health in developing countries. His thesis analysed the risk factors of tuberculosis in a rural area of South Africa. He also served as a Research Associate in a comprehensive study of premarital fertility in Africa, directed by Michel Garenne (2000-2003).

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Les Nouveaux Cahiers de l'IFAS, no.4, Décembre 2004

Dr Julien ZWANG (en anglais uniquement)

La fécondité prémaritale est définie par toutes les naissances ayant lieu avant le premier mariage. En Afrique du Sud, en 1998, selon l'enquête démographique et de santé (EDS), près de 65% des femmes de moins de 25 ans ont eu une naissance prémaritale et près de 39% de toutes les naissances étaient prémaritales. Bien que l'indice synthétique de fécondité soit en forte baisse (ISF1998=2,9), la tendance de la fécondité prémaritale est en hausse. La perception et l'attitude envers le mariage tardif et la fécondité prémaritale ont été analysées pour mieux comprendre ce phénomène. Une meilleure connaissance de ce processus vise à améliorer les politiques sociales familiales, de santé de la reproduction et de prévention contre le VIH-sida. Afin de comprendre le phénomène émergeant de la fécondité prémaritale en Afrique du Sud, l'étude qualitative s'est concentrée sur la perception et l'attitude à la lumière de la culture shangâan, à Agincourt, une région rurale du district du Bushbuckridge. Dans la société traditionnelle shangâan, sexualité, grossesse et mariage étaient liés. De nos jours, le contrôle social parental sur les adolescents s'est relâché mais les naissances prémaritales restent stigmatisées. Bien que la fécondité adolescente ait toujours existé, c'est seulement récemment qu'elle est devenue un problème social car la plupart des jeunes mères ne sont pas mariées. La perception sociale de la fécondité prémaritale révèle les mutations des normes morales et du contrôle parental sur la sexualité des adolescents. La plupart des personnes interrogées ont exprimé des perceptions négatives envers les naissances prémaritales pour de multiples raisons : abandon scolaire, stigmatisation parentale, risques sanitaires pour la mère à cause de rapports sexuels non-protégés (MST/VIH) et pour l'enfant à cause de la malnutrition (kwashiorkor). Néanmoins, on observe une certaine forme de rationalité économique dans les comportements sexuels prémaritaux : les femmes pensent qu'elles peuvent se marier ou créer un lien financier avec le père et qu'elles peuvent obtenir une aide sociale pour élever leur enfant. Cependant, très souvent, les pères refusent la charge de l'enfant et l'allocation n'est pas perçue, ce qui expose les jeunes mères à diverses difficultés sociales.

Après des études de démographie et de santé publique à Paris, Julien Zwang a obtenu un DEA en démographie à l'Université de Paris-I Panthéon-Sorbonne en 1998, puis un Doctorat en santé publique à l'Université de Paris-VI en 2004. Il a passé deux ans en Afrique du Sud comme chercheur à l'Ifas-Recherche (Johannesburg). Durant son séjour, il a mené un travail de terrain à Agincourt (Province du Mpumalanga) avec la School of Public Health de l'Université du Witwatersrand. Ses recherches portaient sur les aspects épidémiologiques et sociaux de la santé dans les pays en voie de développement. Sa thèse analysait les facteurs de risque de tuberculose dans une région rurale d'Afrique du Sud. Julien Zwang a aussi été associé de recherche dans une étude globale sur la fertilité prémaritale en Afrique, dirigée par Michel Garenne (2000-2003).

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